Jari Tanner
TALLINN -- Un collège électoral de 345 membres désignera samedi le nouveau président de l'Estonie, un poste essentiellement honorifique. Le président sortant Arnold Rüütel, 78 ans, candidat à un nouveau mandat de cinq ans, fait figure de favori.
Le mois dernier, les 101 membres du Riigikogu, le Parlement estonien, n'avaient pas réussi à élire un candidat au terme de trois tours de scrutin. En vertu d'un système électoral complexe, il revient désormais à un collège électoral de 345 membres, composé des députés et représentants des conseils municipaux, dont beaucoup soutiennent M. Rüütel, d'élire le chef de l'Etat.
"Beaucoup de choses ont changé (en Estonie) ces cinq dernières années, mais pas autant que je l'aurais aimée", a déclaré le président sortant au quotidien "Postimees" cette semaine, pour expliquer sa décision de briguer un nouveau mandat.
Son principal rival, l'eurodéputé Toomas Hendrik Ilves, ancien diplomate et journaliste, a occupé deux fois le poste de ministre des Affaires étrangères. Né en Suède de parents estoniens, il a grandi aux Etats-Unis, où il a obtenu un diplôme en psychologie.
M. Rüütel est populaire dans les campagnes, mais il est rejeté par le monde des affaires et de la politique à Tallinn, la capitale, en raison de son passé de dirigeant à l'époque de l'Union soviétique, de son âge et d'un prétendu manque de vision politique.
Ses partisans rétorquent que M. Ilves a passé une grande partie de sa vie hors du pays et ne comprend pas les questions intérieures dans ce petit pays balte de 1,3 million d'habitants, qui a rejoint l'Union européenne et l'OTAN en 2004.
"Il n'a pas du tout expliqué jusqu'ici comment il .....
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